Un outil de prévention innovant axé sur le mieux-être

Le programme personnalisé de mieux-être a déjà reçu de nombreuses visites en ligne.

Le programme personnalisé de mieux-être a déjà reçu de nombreuses visites en ligne.

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Le nouveau programme personnalisé de mieux-être de la Faculté de médecine de l'UdeM aide les étudiantes et étudiants à trouver l’équilibre au quotidien.

Annie Rochette

Annie Rochette

Crédit : Institut universitaire sur la réadaptation en déficience physique de Montréal

Le programme personnalisé de mieux-être de la Faculté de médecine de l’Université de Montréal a été créé pour agir de manière préventive auprès de la population étudiante de l’unité.

Pendant la pandémie, plusieurs études ont fait état des difficultés vécues par les étudiantes et étudiants sur le plan de leur santé mentale. À la lumière de ces résultats, le bureau d’aide Point de repère de la faculté a voulu leur offrir des outils pour leur permettre de reconnaître les facteurs qui influent sur leur bien-être et les amener à utiliser les bonnes ressources pour limiter leur effet.

«Il y avait un besoin quant au soutien de nos étudiantes et étudiants pour qu’ils puissent développer leur résilience face aux évènements et assurer leur mieux-être général», indique Marc Rouleau, directeur du bureau d’aide Point de repère. L’information est réunie en un seul endroit et accessible en tout temps.

Pour mener à bien cette initiative, le bureau s’est associé à Rachel Thibault, docteure en psychologie et ergothérapeute spécialisée en résilience, et à Annie Rochette, professeure d’ergothérapie à l’École de réadaptation de l’UdeM et chercheuse au Centre de recherche interdisciplinaire en réadaptation du Montréal métropolitain. La petite équipe a créé un modèle logique portant sur le mieux-être, qui est devenu le programme personnalisé de mieux-être de la faculté avec le soutien de l’Université.

Le programme, autoportant, peut être jumelé à des ateliers de discussion pour approfondir la réflexion sur le processus de changement. «On fait plusieurs activités dans la journée, certaines pour survivre, comme manger et dormir, et d’autres par choix pour s’épanouir, comme entretenir des relations interpersonnelles et s’adonner à des loisirs. Lorsqu’une personne entre à l’université, il arrive qu’elle délaisse certaines activités sous le poids des responsabilités. Le programme, ancré dans le modèle transthéorique de changement, aide à contrer ce débalancement susceptible de nuire au mieux-être», explique Annie Rochette.

Analyser son quotidien

Marc Rouleau

Marc Rouleau

Crédit : Courtoisie

Dans un premier temps, le programme personnalisé de mieux-être invite les étudiantes et étudiants à répondre à un questionnaire autoévaluatif sur les neuf dimensions du mieux-être: physique, environnemental, émotionnel, activités, travail, perspectives, intellectuel, social, spirituel (sens).

Selon les résultats obtenus, la personne est appelée à écouter une capsule relative à la dimension ayant reçu le score le plus faible. Chaque capsule est basée sur des données probantes et permet de comprendre les facteurs qui peuvent influencer positivement ou négativement les différentes dimensions et, ainsi, d’agir de façon préventive.

«Nous ne nous attendons pas à ce que les gens intègrent tous les concepts en une seule fois, mentionne Marc Rouleau. L’idée, c’est de les amener à réfléchir à leur situation et à trouver la microrésolution qui demandera le moins d’efforts, mais qui aura le plus de retombées au quotidien.»

Miriam Loulou, étudiante en médecine, a participé à la réflexion entourant la création du programme. Elle est convaincue qu’il donnera une meilleure idée de ce qu’est le mieux-être. «On pourrait penser que le mieux-être, c’est ce qu’on vit lorsqu’on se repose ou qu’on passe du bon temps avec ses proches, dit-elle. Or, c’est beaucoup plus que cela. Il découle de notre façon de voir les choses et de notre capacité à gérer les situations difficiles par de petites actions au jour le jour.»

Le programme personnalisé de mieux-être a déjà reçu de nombreuses visites en ligne. «Nous sommes très satisfaits de la rétroaction exprimée par les étudiantes et étudiants à travers des questionnaires d’appréciation. La plupart estiment que le contenu est instructif et a engendré une réflexion liée à un changement de comportement», conclut Marc Rouleau.

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